Ma chère, c'est le caractère enjoué |
MOLIÈRE
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Préc. 10 |
enjoué, ée |
Son esprit enjoué ne s'ébranle de rien |
CORNEILLE
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Agésil. II, 6 |
enjoué, ée |
Enjoué avec ceux qui étaient d'une humeur enjouée |
FÉNELON
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Tél. XVI |
enjoué, ée |
L'enfant d'un air enjoué, Ayant un peu secoué Les pièces de son armure [son arc et ses flèches] |
LA FONTAINE
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l'Amour mouillé. |
armure |
Par ce doute où il l'embarrasse lui-même, il enjoue sa narration et occupe agréablement le lecteur |
BOILEAU
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Dissert. crit. sur Joconde. |
enjouer [1] |
Il avait l'esprit enjoué, un peu railleur ; mais il raillait agréablement, sans emporter la pièce |
LESAGE
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Estev. Gonzal. ch. 36 |
emporter |
Ce jour-là on joua le Dom Japhet, ouvrage de théâtre aussi enjoué que celui qui l'a fait a sujet de l'être peu |
SCARRON
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Rom. com. II, 17 |
enjoué, ée |
Il était vif, enjoué, officieux, d'une bonté et d'une facilité dont de faux amis ont abusé assez souvent |
FONTENELLE
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Hartsoeker. |
officieux, euse |
La cour veut toujours unir les plaisirs avec les affaires ; par un mélange étonnant, il n'y a rien de plus sérieux ni ensemble de plus enjoué |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
mélange |
La cour veut toujours unir les plaisirs avec les affaires ; par un mélange étonnant, il n'y a rien de plus sérieux ni ensemble de plus enjoué |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
sérieux, euse |
Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se croit des talents et de l'esprit : il est riche |
LA BRUYÈRE
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VI |
enjoué, ée |
Il est enjoué, grand rieur, impatient, présomptueux, colère, libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps ; il se croit des talents et de l'esprit : il est riche |
LA BRUYÈRE
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VI |
riche |
Bacchus, le plus enjoué de tous les dieux, avait des autels, parce qu'on s'abandonnait et qu'on sacrifiait pour ainsi dire à la joie des sens plus douce et plus enivrante que le vin |
BOSSUET
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Hist. II, 11 |
enjoué, ée |
Le grave est au sérieux ce que le plaisant est à l'enjoué : il a un degré de plus, et ce degré est considérable |
VOLTAIRE
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Dict. phil. Grave. |
grave [1] |
Il [Mentor] avait même je ne sais quoi de complaisant et d'enjoué, quand il voulait se proportionner aux besoins des autres et leur insinuer quelque vérité |
FÉNELON
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Tél. x. |
proportionner |
Je voudrais bien voir un homme poli, enjoué, spirituel, fût-il un Catulle ou son disciple, faire quelque comparaison avec celui qui vient de perdre huit cents pistoles en une séance |
LA BRUYÈRE
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XIII |
comparaison |
Eurymaque était grave avec les graves, enjoué avec ceux qui étaient d'une humeur enjouée ; il ne lui coûtait rien de prendre toutes sortes de formes |
FÉNELON
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Tél. XVI |
forme |
La Satire Ménippée, satire que Varron avait inventée en mêlant agréablement la prose avec les vers, le sérieux avec l'enjoué, et qu'il avait nommée Ménippée, parce que Ménippe le cynique avait traité avant lui des matières graves d'un style plaisant et moqueur |
ROLLIN
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Hist. anc. liv. XXV, ch. I, II, 3 |
satire |
La cour veut toujours unir les plaisirs avec les affaires ; par un mélange étonnant, il n'y a rien de plus sérieux ni ensemble de plus enjoué ; enfoncez : vous trouverez partout des intérêts cachés, des jalousies délicates qui causent une extrême sensibilité, et, dans une ardente ambition, des soins et un sérieux aussi triste qu'il est vain ; tout est couvert d'un air gai ; vous diriez qu'on ne songe qu'à s'y divertir |
BOSSUET
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Anne de Gonz. |
cour |